http://www.lesensdelexistence.fr/livre.html 

Cette série d'articles dans la catégorie "notre existence a t-elle un sens"? est  l'expression de  ce que j'ai écrit dans la présentation de mon blog: "Les merveilles de la nature me fascinent. Mes réflexions: le sens de l'Univers et de l'existence. En moi, il y a deux mondes: le monde extérieur du "faire"et le monde de l'intérieur, non conscient, mais tout autant réel. Ma devise: l'essentiel, c'est l'amour, amour du sacré. Mes modèlesJésus (l'amour),Pythagore (la mathématique), Einstein (la physique)".

Je voudrais faire partager la lecture du livre de Jean Staunenotre existence a-t-elle en sens,  avec mes réflexions et les liens qu'elle m'a permis découvrir à travers internet.

Ma quête est de retrouver (avec Jean Staune), le réanchantement du monde au cours des articles.


Mes articles déjà parus dans cette rubrique:

Notre existence a-telle un sens? 1) à propos de la préface du livre par Trinh Xuan Thuan

Notre existence a-t-elle un sens? 2) Le désenchantement du monde (et de l'homme!)

Notre existence a-t-elle un sens? 3) Comment ébaucher un "traité de la condition humaine"?

Notre existence a-t-elle un sens? 4) vers de nouvelles lumières.

Notre existence a-t-elle un sens? 5) première partie: Au-delà de cette limite, notre vision du monde n'est plus valable (naissance de la mécanique quantique).

Notre existence a-t-elle un sens? 5) deuxième partie : Au-delà de cette limite, notre vision du monde n'est plus valable (la non-localité).

Notre existence a-t-elle un sens? 6) première partie) Vers un réalisme non physique...

Notre existence a -t-elle un sens? -6) Vers un réalisme non physique...deuxième partie

Notre existence a t-elle une sens? 7-1) vous qui entrez ici perdez toute espérance ...(partie 1)

Je consulte souvent aussi: astrosurf.com -UNE INTRODUCTION A LA PHILOSOPHIE DES SCIENCES




1) Résumé de la première partie.
Après avoir évoqué le désenchantement du monde, nous sommes partis du cadre conceptuel auquel a abouti l'évolution des connaissances Jusqu'aux années 1900, puis de la naissance de la physique quantique et de son interprétation orthodoxe. Nous avons été amenés à nous poser la question: et... si la science n'avait rien à dire sur la réalité? Nous avons alors examiné diverses interprétations et théories qui veulent aller plus loin que l'interprétation orthodoxe pour expliquer l'apparence de notre monde et donner une chance de survie au réalisme classique, depuis Le réalisme non physique jusqu'à la théorie des mondes parallèles. 
Pascual Jordan écrit: "La situation née des paradoxes de la physique quantique peut être considérée comme la fin des espérances nourries par les générations passées de physiciens: on peut dire qu'une renonciation à la représentation classique de la réalité a été introduite." Plus de 70 ans après ces propos, la situation est pire pour les tenants d'une vision classique du monde que ce qu'ils auraient pu imaginer. Des années 1930 aux années 1980, Les progrès ont été réduits dans le domaine fondamental de la physique malgré les extraordinaires progrès techniques. Mais depuis les expériences de non-localité d'Alain Aspect de 1982, les énergies et les imaginations se sont libérées. Des concepts nouveaux ont été développés et toute une série d'expériences dignes de la science-fiction a été réalisée.
Dans l'article 
 7-1) vous qui entrez ici perdez toute espérance ..., nous avons traité les chapitres suivants:
     * La non-localité s'échappe des laboratoires

     * La non-localité dans la panoplie des agents secrets?
     * Le temps n'existe pas.
     * La téléportation... ça marche! canal-u.tv/video -LA PHYSIQUE QUANTIQUE et la boite à photons (SERGE HAROCHE)prix nobel de physique 2012.

     * Un virus peut-il être quantique?


Et maintenant...

2) Quand la lumière va plus vite que la lumière.

 

 

 

futura-sciences.com/fr -effet tunnel

 

 

 

culture-sens.fr -La Persistance de la Mémoire

Cette formule aurait sans doute plu à Dali et lui aurait peut-être une oeuvre à mettre à ôté de ses "montres molles" qui s'écoulent avec le temps. On sait depuis Einstein que rien ne va plus vite que la lumière. (si on excepte le cas douteux de ces neutrinos). Raymond Chiao, professeur dans la prestigieuse université de Berkeley, a réussi cet exploit, démonstration de l'étrangeté radicale de du monde quantique. 


Mais avant cette expérience de Chiao, il faut évoquer l'effet tunnelDans le monde classique, si on lâche (sans impulsion) une bille dans un bol, son élan lui permettra de remonter à la même hauteur le long de l'autre paroi, mais jamais elle ne passera par dessus bord. Puis, elle s'immobilisera au fond du bol au bout de quelques allers et retours. Mais, dans la monde quantique, pour une particule qui n'est pas mesurée, il existe une incertitude permanente sur la position. La plupart des particules qui arrivent au sommet de l'autre côté de la paroi se comportent comme dans la cas classique et retombent au fond. Mais, à cause de l'incertitude, une fluctuation sur la position de la particule quand elle arrive au sommet, un pourcentage de particules (fonction des conditions expérimentales), montera plus haut que le sommet de la paroi, basculera de l'autre côté, et donc sortira du bol. En langage plus scientifique: L'effet tunnel désigne la propriété que possède un objet quantique de franchir une barrière de potentiel même si son énergie est inférieure à l'énergie minimale requise pour franchir cette barrière. C'est un effet purement quantique, qui ne peut pas s'expliquer par la mécanique classique. Pour une telle particule, la fonction d'onde, dont le carré du module représente la densité de probabilité de présence, ne s'annule pas au niveau de la barrière, mais s'atténue à l'intérieur de la barrière, pratiquement exponentiellement pour une barrière assez large. Si, à la sortie de la barrière de potentiel, la particule possède une probabilité de présence non nulle, elle peut traverser cette barrière. Cette probabilité dépend des états accessibles de part et d'autre de la barrière ainsi que de son extension spatiale.

Dans l'expérience montée par Raymond Chiao, des électrons ou des photons sont lancés contre un mur (miroir constitué de silice et de titane). La grande majorité rebondit sur le mur et repart en arrière. Mais comme il y a une incertitude sur la position de la particule quand elle aborde le mur, il est possible qu'elle soit en fait située de l'autre côté du mur. C'est comme si un tunnel s'était ouvert devant elle à travers le mur. En pratique c'est bien ce qui se passe puisque l'on récupère quelques particules dur l'écran de l'autre côté du mur! 

Description de l'expérience: Une paire de photons quitte en même temps une source de photons. "Le premier photon P1 parcourt un chemin "A" de l'émetteur au détecteur, et le deuxième photon P2 parcourt un chemin "B" qui va également de l'émetteur au récepteur. Le dispositif est calibré pour que la longueur des deux chemins soit égale. Le détecteur enregistre alors que les deux photons ont interféré ensemble, ce qui est la preuve de l'égalité des deux chemins. Ajoutons maintenant un mur d'épaisseur L en travers du chemin "B". On ne s'intéresse qu'aux couples (P1,P2) dans lesquels P2 a réussi la traversée du mur. Il est alors constaté que les deux photons n'interfèrent plus et que le photon P2 arrive avant le photon P1. Or P1 va à la vitesse de la lumière. Mais comment P2 peut-il aller plus vite que P1 alors qu'il a le handicap de traverser le mur? L'interprétation du phénomène est que le photon P2 n'a pas traversé le mur, mais qu'il l'a "effacé". En effet, si on augmente L, l'avance de P2 sur P1 augmente dans les mêmes proportions. 

Ce phénomène échappe complètement au sens commun et à la façon dont nous pouvons le représenter. Si on veut en donner une image, on pourrait dire que le photon disparaît quand il touche le mur et réapparaît immédiatement de l'autre côté. On peut ainsi parler des "propriétés magiques" de la mécanique quantique, même si les physiciens disent que cela est très rationnel puisqu'on peut parfaitement  décrire le phénomène avec les équations du formalisme quantique. Mais peut-on dire que le photon va plus vite que la lumière (comme dans le cas de la téléportation ou des expériences EPR)? Dans tous ces cas, on ne peut pas s'en servir pour transporter de l'énergie, donc la relativité d'Einstein n'est pas violée. 
liens:futura-sciences.com/fr -effet tunnel
larecherche.fr -Dépasser la vitesse de la lumière (vitesses de phase et de groupe)
fontaine-jouvence.over-blog.com -l'univers est un-tout
gate.free.fr -Photons indiscernables : qui se ressemble s’assemble

admiroutes.asso.fr -Expériences EPR, interaction d'échange et non localité


3) La métamorphose de l'électron: l'expérience du choix retardé.


2007/03/20/frhttp://strangepaths.com -gomme quantique


wikipedia.org -fentes de young, choix retardé

Dans un variante de L'expérience des fentes de Young, plutôt que de passer par les deux fentes, les électrons peuvent suivre deux chemins, allant d'une même source à un point de croisement, sauf que cette fois-ci, il n'y a qu'un électron dans le dispositif et non deux. Sur l'un des deux chemins, on place, non pas un mur, mais un détecteur capable d'enregistrer le passage de l'électron. Si on active le détecteur, on trouvera toujours l'électron l'électron sous sa forme corpusculaire (dans le détecteur). Mais s'il n'est pas activé, l'électron arrive sur l'écran et on peut observer une figure d'interférence (pour l'ensemble des électrons). C'est une preuve que chaque électron a voyagé par les deux chemins à la fois  en étant dans une forme de superposition quantique: "électron passant par le chemin A + électron passant par le chemin B).

Mais, il est possible d'activer ou de ne pas activer le détecteur alors que l'électron a déjà quitté la source et franchi le séparateur (il est alors à l'intérieur du dispositif). Comme on peut montrer que lorsque le détecteur n'est pas activé, l'électron (unique), emprunte les deux chemins à la fois, cela signifie que lorsqu'on active le détecteur sur le chemin B et que l'électron s'y matérialise, "quelque chose" était sur le chemin A et en a disparu instantanément lors de la détection (réduction du paquet d'ondes). Cela confirme bien le fait que l'électron est indivisible  (il  est "partout" lorsqu'il n'est pas observé). On assiste donc ici aux "métamorphoses de l'électron"!

C'est sur ce choix retardé qu'est basé la principe de la gomme quantique décrit dans la figure de ce chapitre 3: wikipedia.org -fentes de young, choix retardé

 
liens: wikipedia.org -Expérience de la gomme quantique à choix retardé

conspirovniscience.com -superposition quantique
strangepaths.com -l'expérience de la gomme quantique


4) Requiem pour la chat de Schrödinger.

 

 

 

 

La chat est mort! Une équipe de l'Ecole normale supérieure, dirigée par Serge Haroche (le prix Nobel de physique 2012), a observé en direct la mort du chat. Le chat est ici un groupe de photons introduit dans une cavité qui réduisent au maximum l'interaction des particules avec leur environnement. Faisons passer dans ce "champ" de photons un atome en état double (comme l'électron de l'expérience précédente). Le champ de photons se met alors dans un état double, comme le "chat mort et vivant". Ici il s'agit de deux phases 1 et 2 du champ. Mais comment tester l'état d'un chat (ou du champ)? Réponse: en lui envoyant une souris pour voir comment il réagit. La "souris" qui va traverser le champ est ici un un second atome envoyé alors que le premier est déjà sorti du champ. On fait des mesures sur cet atome lorsqu'il sort de la cavité pour savoir si le champ est retourné à un état normal (phase 1 ou phase 2), ou s'il est dans un état superposé (s'il est à la fois en phase 1 et en phase 2). C'est ainsi que Serge Haroche a permis d'observer la décohérence elle-même, le passage du monde quantique au monde classique. La décohérence prend environ 40 microsecondes pour un champ constitué de 3 particules. Comme le dit Serge Haroche, "la décohérence protège farouchement le caractère classique du monde macroscopique." La vitesse de la décohérence augmente avec la taille du système: un chat, qui compte quelques 1027  "décohérence" en 10-23 seconde, ce qui explique pourquoi on n'a jamais vu de chats mort-vivants ! Et pourquoi la décohérence est difficile à observer.

La théorie de le décohérence est donc confirmée, mais cela ne signifie pas un retour à l'objectivité forte du monde macroscopique. Pour la théorie de la relativité, les effets relativistes  ne se manifestent que pour des vitesses proches de celle de la lumière. De la même façon, pour le monde classique dans lequel nous vivons, l'étrangeté des effets quantiques ne se manifestent avec évidence qu'à des échelles qui ne sont pas les nôtres. Le monde classique n'est qu'une approximation de ce qui existe vraiment, ce réel fondamental étant mieux décrit par la physique quantique. Mais cela ne veut pas dire que nous devons considérer notre monde classique comme ayant une réalité intrinsèque, de même que nous ne devons pas considérer que la physique newtonienne décrive correctement notre univers, même si cela paraît être le cas à notre échelle.


cqed.org -temps de décohérence?utinam.cnrs.fr -Décohérence induite par l’environnement

cqed.org -(Cours 2002-2003) Décohérence et limite classique-quantique

larecherche.fr -Le chat de schrödinger se prête à l'expérience

 

5) Requiem pour les supporters du monde classique.

hwikipedia.org -Théisme-Les 72 noms de Dieu deKircher


Peut-on être certains qu'on ne restaurera jamais l'objectivité forte et qu'on ne connaîtra jamais la position et le vitesse d'une particule, qu'on ne reviendra pas à des positions classiques grâce auxquelles le sens commun pourrait être à nouveau utilisé pour décrire ce qui existe? On peut affirmer que la science ne reviendra pas à des conceptions selon lesquelles l'Univers aurait été créé par Dieu il y a 6000 ans que la terre serait le centre du monde. De la même manière, toutes les expériences que que la physique quantique vient de nous décrire montrent qu'il est vain d'espérer un retour sous quelque forme que ce soit à un monde classique que le sens commun pourrait décrire si on cherche à comprendre le monde qui nous environne. 

Cela permet de donner une conclusion (provisoire?) à la question "qu'est-ce que le réel"? "Ce n'est nullement de savoir si la matière est dure, molle ou al dente, mais de savoir si elle peut avoir une existence objective (au sens fort), c'est à dire ontologiquement suffisante, avoir des caractéristiques dont l'existence ne dépend de rien d'autre qu'elle même .Que la réponse (a priori définitive...) soit négative et que la réalité échappe en partie à l'espace et au temps, et se situe hors du niveau dans lequel nous évoluons, porte un coup mortel à toute une série de conceptions classiques, parmi lesquelles le matérialisme classique (sauf à imaginer un "matérialisme platonicien" [...]"." Cependant il ne faut pas oublier que:

     -La chute du matérialisme n'entraîne pas celle de l'athéisme (rien dans dans la physique quantique ne soutient une conception déiste ou théiste).     -Si la matière n'a pas d'existence propre, cela n'implique pas que le monde soit une illusion, au contraire. 

     -Le monde n'est pas une création de notre esprit il y a bien une réalité extérieure qui nous résiste, même si elle n'est pas d'ordre physique. C'est ce que montre le fait que tous les physiciens peuvent être d'accord pour affirmer la validité d'une théorie et que celle-ci puisse être réfutée. 

staune.fr/Science-et-foi -Science et foi


6) Conclusion de cet article "qu'est-ce que le réel"?

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA VERITABLE NATURE DU REEL. Qu'est-ce que la...par GanymedeTV

 

Je reproduis in extenso le texte de jean staune qui conclue ce chapitre "qu'est-ce que le réel - vous qui entrez ici perdez toute espérance!".


-Le principe d'incertitude de Heisenberg nous enseigne qu'une incertitude fondamentale existe dans l'Univers au niveau des particules élémentaires. Le déterminisme n'est pas universel.

-L'expérience des fentes de Young nous montre que les fondements de la matière ne sont pas des objets matériels. 

-L'existence d'une dimension non locale ou holistique dans l'Univers a été démontrée expérimentalement. Toute future théorie relative à la réalité devra tenir compte du fait que, dans certaines situations, deux particules doivent être considérées comme un unique objet quelle que soit la distance qui les sépare. 

-Nos concepts traditionnels concernant le temps, l'espace, les objets, les trajectoires, la causalité ne s'appliquent plus au niveau microphysique.

- ,Le monde qui nous entoure, celui des phénomènes, ne peut être décrit sans tenir compte de la façon dont nous le mesurons. On dit qu'il a une "objectivité faible".

La réalité véritable est, par définition à "objectivité forte": elle ne dépend pas de la façon dont nous l'observons. Si une telle réalité existe, elle ne peut être identifiée à la réalité phénoménale, celle où nous vivons. (noumène de Kant, opposé au phénomène?)

-Si l'on veut rester réaliste, il faut donc postuler un "réalisme non physique" dans lequel la réalité véritable ne correspond pas à ce l'on peut voir, mesurer, toucher. Elle est en grande partie voilée.

-A moins d'adopter des modèles cohérents en terme de formalisme mais ayant des conséquences absurdes (univers parallèles...), ou des modèles dont le formalisme pose des problèmes (potentiel quantique), il semble bien que cette réalité indépendante ne puisse être conçue comme immergée dans l'espace-temps. Et qu'il en est de même pour les particules élémentaires qui constituent le fondement de tout ce que nous pouvons observer. 

-Toutes les recherches actuelles semblent montrer que loin de revenir aux conceptions classiques, la physique se dirige vers des visions encore plus éloignées de nos concepts familiers.



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